Recul de la croissance potentielle des pays de l’OCDE : une explication par la croissance endogène
Nous partons d’une idée traditionnelle de la croissance endogène : Le taux de croissance dépend positivement de l’intensité capitalistique (du rapport capital/production). Le comportement optimal d’accumulation de capital est alors modifié, puisqu’il est utile de disposer de davantage de capital pour augmenter la croissance. Comment expliquer alors, en partant de ce modèle, le ralentissement de la croissance potentielle ? Il peut venir : bien sûr de la démographie (croissance plus lente de la population active), mais aussi ; d’une moindre efficacité du capital pour stimuler la croissance, ce qui peut être le cas si la composition du capital se déforme au détriment du capital technologique ; d’une hausse du taux d’usure (d’obsolescence) du capital ; d’une hausse de la préférence pour le présent (il y a alors davantage de consommation et moins d’accumulation de capital). L’observation des faits dans les pays de l’ OCDE montre qu’on peut expliquer le ralentissement de la croissance potentielle par : le vieillissement démographique ; l’accélération de l’obsolescence du capital hors logements ; la hausse de la préférence pour le présent.