Refaire la macroéconomie avec les prix des actifs à la place des prix des biens et services
Les cycles économiques des pays de l’OCDE, depuis la Seconde Guerre mondiale, sont dirigés par l’inflation des prix des biens et services : lorsque le chômage devient faible, les salaires accélèrent, l’inflation augmente, d’où la réaction des politiques monétaires, la hausse des taux d’intérêt et une récession. La récession fait disparaître l’inflation, les taux d’intérêt baissent alors et la croissance repart. Mais aujourd’hui, on observe : que le taux de chômage n’a plus d’effet sur l’inflation ; que la croissance de l’offre de monnaie n’a plus d’effet non plus sur l’inflation, qui ne dépend donc plus ni de la situation cyclique des économies ni de la politique monétaire. On peut en réalité remplacer l’inflation des biens et services par l’inflation des prix des actifs : la croissance économique (la baisse du chômage) et la progression de l’offre de monnaie, si elles ne font plus monter les prix des biens et services, font monter les prix des actifs (actions, immobilier). Pour retrouver des cycles économiques liés aux prix des actifs, il ne manque aujourd’hui qu’une composante, qui est la réaction des Banques Centrales ; il faudrait qu’elles passent de l’objectif de stabilisation de l’inflation des prix des biens et services à l’objectif de stabilisation de l’inflation des prix des actifs.