Réfléchir aux effets durables du coronavirus sur l’économie et les marchés financiers

A chaque effet durable de la crise du coronavirus sur l’économie est associé un effet durable sur les marchés financiers : perte durable de croissance (avec le recul de l’investissement donc du stock de capital, avec les faillites d’entreprises), d’où recul des cours boursiers et des prix des matières premières ; hausse de l’endettement des entreprises, qui compense leur perte de chiffre d’affaires, d’où ouverture des spreads de crédit (amplifié aux Etats-Unis par la dégradation de la situation des entreprises indépendantes du pétrole avec le recul du prix du pétrole) ; hausse de l’endettement public, avec la hausse des déficits publics pendant la crise, d’où, dans la zone euro, une ouverture des spreads sur les dettes publiques périphériques ; politiques monétaires d’une part plus expansionniste s avec les dettes publiques plus élevées et le recul de la croissance, mais d’autre part plus restrictives si la perte de croissance est due au recul de l’offre des biens et services et donc est associée à une inflation plus forte, donc ambiguïté de l’effet total sur la politique monétaire.