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Patrick Artus

Risque de crise, demande de monnaie et aversion pour le risque

Les gouvernements et les Banques Centrales des pays de l’OCDE ont voulu éviter depuis le début de 2020 deux crises qui étaient certaines : la crise économique, si les politiques budgétaires très expansionnistes n’avaient pas soutenu les entreprises et le revenu des ménages ; la crise des dettes publiques, si la monétisation des déficits publics par les politiques monétaires très expansionnistes n’avait pas été mise en place. Mais il résulte de cette volonté d’éviter les crises une expansion considérable de l’offre de monnaie, qui fera apparaître une crise monétaire (bulles sur les prix des actifs, report de l’épargne sur les actifs refuge s ) sauf si la demande de monnaie augmente autant que l’offre de monnaie. C’est possible, et on l’a observé au Japon, si les taux d’intérêt à long terme restent très bas (ce qui décourage la détention d’obligations) et si l’aversion pour le risque reste élevée (ce qui décourage la détention d’actifs risqués, actions ou immobilier par exemple). Assez bizarrement, le recul de l’aversion pour le risque pourrait déclencher une crise (monétaire).
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Natixis
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Patrick Artus

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