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René Defossez

Royaume-Uni : l’investissement, victime du Brexit

L’effort d’investissement a ralenti au Royaume Uni depuis le référendum de 2016. Confrontées à une absence totale de visibilité, de nombreuses entreprises préfèrent différer l’achat d’équipements. D’autres préfèrent s’installer ou déplacer certaines activités dans d’autres pays, tant il est difficile, à la veille du Brexit , d’avoir une idée claire de l’efficacité marginale du capital. Il reste impossible, aujourd’hui, de prévoir la nature et même la date du Brexit . L’investissement est et va rester une des principales victimes de ces incertitudes. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à déclencher leurs plans de contingence. Airbus envisage de revoir drastiquement son programme d’investissements au Royaume Uni s’il n’y a pas d’accord de sortie le 29 mars. Il faudrait que le spectre d’un no-deal Brexit s’éloigne définitivement pour que l’investissement rebondisse (toutes chose restant égales par ailleurs, ce qui n’est pas tout-à-fait le cas puisque la croissance globale ralentit). Un report du Brexit serait une fausse bonne nouvelle, la ratification du Withdrawal Agreement serait un peu plus favorable à l’investissement, même si elle ne donnerait aucune information sur la nature des relations commerciales futures entre le Royaume Uni et l’UE. Enfin, un renoncement au Brexit serait de loin le meilleur scénario pour les entreprises, même si ces deux ans et demi d’incertitudes laisseront forcément des séquelles. Mais un retour en arrière (via une révocation de l’article 50 ou un référendum) n’est pas le scénario le plus probable.
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René Defossez

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