Russie : Résilience économique dans un contexte de ralentissement de la reprise et d’incertitude géopolitique
L’économie russe a relativement bien résisté à l’impact de la COVID-19, enregistrant une contraction plutôt modérée du PIB de 2,7% en 2020 et rebondissant à 4,4% (estimé) en GA en 2021. Cette année, nous nous attendons à ce que la croissance du PIB soit modérée à 2,7%, une prévision qui repose principalement sur un scénario de prix élevés de l’énergie, une politique monétaire cohérente et des pressions inflationnistes en recul. Pourtant, dans un contexte où les banques centrales des marchés développés devraient commencer à augmenter leurs taux cette année et où les tensions géopolitiques liées au conflit ukrainien persistent , les risques pour le scénario central s’orientent clairement à la baisse. À l’heure actuelle, la situation à la frontière ukrainienne demeure incertaine, les pourparlers entre la Russie et l’OTAN n’ayant guère progressé. Nous voyons principalement deux issues possibles : une désescalade des tensions avec les pays occidentaux/de l’OTAN d’une part, ou un conflit armé. Il va sans dire que chacun d’eux aboutira à deux résultats opposés : la matérialisation de notre scénario central dans le premier cas, ou u n scenario moins porteur qui d écouler ai de l’impact économique de l’imposition de nouvelles sanctions occidentales sur la Russie. Ces sanctions pourraient particulièrement nuire au système financier russe et à son secteur bancaire, qui a fait preuve de résilience pendant la pandémie. À long terme, la Russie devra réajuster sa croissance à faible potentiel tout en mettant en place sa nouvelle s tratégie de développement à faibles émissions de carbone (octobre 2021), un exercice d’équilibre difficile.