Sans redressement des compétences et du taux d'emploi, pas de marges de manœuvre budgétaires, pas de réduction des inégalités en France
Le niveau des dépenses publiques est très élevé en France, et, pour pouvoir réduire la pression fiscale, il faut être capable de réduire les dépenses publiques. Quand on compare la France et les autres pays de la zone euro, on voit que le poids plus élevé des dépenses publiques en France vient surtout des retraites et des aides aux entreprises ; mais il sera difficile de réduire ces dépenses. Par ailleurs, les inégalités de revenu en France viennent, non pas comme dans d’autres pays, des plus hauts revenus, mais des bas revenus avec le chômage élevé, les difficultés d’accès à l’emploi. Les inégalités de revenu primaires sont très élevées en France, et sont corrigées par des politiques redistributives de grande taille, ce qui nécessite une pression fiscale élevée, particulièrement sur les entreprises, et contribue à affaiblir l’emploi, ce qui constitue un cercle vicieux redoutable. Pour redonner à la France des marges de manœuvre budgétaires et pour réduire les inégalités primaires (avant redistribution) de revenu, il y a une seule solution robuste : accroître le taux d’emploi, d’où la hausse du revenu et des recettes fiscales, d’où la baisse de la pauvreté, ce qui nécessite en particulier une amélioration des compétences de la population active en France.