Si la Productivité Globale des Facteurs progresse peu, il y a peu d’espoir
La faiblesse de la productivité du travail seule peut être trompeuse : il est possible qu’il y ait substitution de travail au capital et progression rapide de ce fait de la productivité du capital, avec une économie qui devient économe en capital. A l’inverse, si la productivité du travail progresse rapidement, il est possible qu’il y ait hausse de l’intensité capitalistique et baisse de la productivité du capital. La seule mesure propre du progrès technique est donc la Productivité Globale des Facteurs, la productivité jointe du capital et du travail. Si la Productivité Globale des Facteurs augmente peu, alors la croissance potentielle est nécessairement faible. Quand on analyse les pays de l’OCDE, on voit que les seuls qui échappent à la faible progression de la Productivité Globale des Facteurs depuis 2010 sont les Etats-Unis, le Canada, la Suède, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse et le Japon. On voit aussi la forte corrélation entre la croissance de la Productivité Globale des Facteurs et les compétences de la population active.