Si l’inflation devient permanente, que vont faire les Banques Centrales ?
Aujourd’hui, le scénario le plus probable dans les pays de l’OCDE est que la poussée d’inflation est transitoire et non permanente : on ne voit en effet pas de signe d’accélération des coûts salariaux, et les prix des matières premières se retournent à la baisse. Mais supposons que les salaires, dans le futur, accélèrent, et que l’inflation devien ne permanente. Que feraient alors les Banques Centrales ? Pour lutter contre l’inflation salariale, il faudrait qu’elles augmentent les taux d’intérêt réels, donc qu’il y ait une forte hausse des taux d’intérêt nominaux. Mais elle est très improbable : elle remettrait en cause la soutenabilité des dettes ; elle empêcherait que les investissements nécessaires à la transition énergétique, qui sont de rentabilité nominale modeste, soient réalisés. Le plus probable est donc que les Banques Centrales ne réagiraient que faiblement à une inflation permanente (rappelons que ce n’est pas notre scénario) et qu’elles laisseraient baisser les taux d’intérêt réels, ce qui serait favorable à la réduction des taux d’endettement.