Si l’inflation résulte de raretés (de chocs d’offre défavorables), il y a deux stratégies possibles
L’inflation présente dans les pays de l’OCDE résulte de multiples raretés : travail, énergie, autres matières premières, transport, composants électroniques… Il en résulte donc un recul de l’offre de biens et services. Les Banques Centrales ont alors deux stratégies possibles : réduire la demande de biens et services d’un montant égal à la baisse de l’offre pour éviter l’inflation ; cela nécessite des politiques monétaires très restrictives ; attendre sans réagir que l’offre de biens et services se redresse et équilibre sans hausse des prix la demande. Cela nécessite des gains de productivité pour compenser le recul de l’offre de travail, des capacités nouvelles de production pour l’énergie, les autres matières premières, le transport, les semi-conducteurs. Tout cela prend plusieurs années, et impose donc pour les Banques Centrales d’accepter une inflation forte sans réagir pendant plusieurs années, avant qu’elle recule avec le redressement de l’offre. Dans certains cas, de plus (énergies fossiles), ce redressement de l’offre peut ne pas se produire.