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Patrick Artus

Si on réécrivait aujourd’hui les règles budgétaires de la zone euro, que deviendraient-elles ?

Les règles budgétaires de la zone euro sont connues : déficit public structurel inférieur à 0,5% du PIB (1% du PIB pour les pays dont le taux d’endettement public est inférieur à 60%), déficit public total inférieur à 3% du PIB ; taux d’endettement public revenant en 20 ans au plus à 60% du PIB s’il est supérieur à ce niveau. Comment réécrirait-on aujourd’hui ces règles si on pouvait le faire ? on ferait disparaître toute limite au déficit public cyclique : les Etats doivent avoir les mains libres en cas de récession et de crise ; on séparerait, même si c’est difficile, les dépenses publiques entre les dépenses publiques courantes et celles qui génèrent vraiment de la croissance, de la productivité ; il n’y a pas de raison d’interdire le financement des second e s par la dette publique ; on distinguerait les dettes publiques entre celle détenues par la BCE et celles qui ne le sont pas, puisque les premières n’ont aucun effet sur la solvabilité des Etats ; une limite n’a de sens que sur les second e s ; on permettrait la monétisation irréversible des déficits publics cycliques pour autoriser des politiques budgétaires très expansionnistes dans les crises , et on interdirait la monétisation des déficits publics structurels, pour éviter l’aléa de moralité que génère la monétisation sur les politiques budgétaires.
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Natixis
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Patrick Artus

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