Si on savait quelles dépenses publiques ont un effet positif significatif sur les gains de productivité, tout irait bien
Nous allons illustrer notre analyse par les cas de la zone euro et de la France. Même s’il est plus faible qu’en 2021, le déficit public structurel va rester très élevé en 2022. De plus, a priori, les besoins de dépenses publiques supplémentaires sont très élevés (innovation, industrie, éducation, jeunesse, transition énergétique, dépendance…). On pourrait donc imaginer un déficit public structurel encore plus élevé. Pourtant, si la BCE réduit ses achats de dette publique et si de nouvelles règles budgétaires apparaissent, on peut craindre au contraire qu’il faille réduire le déficit public structurel. Cette difficulté n’apparaîtrait pas si on savait exactement quelles dépenses publiques ont réellement un effet positif significatif sur les gains de productivité, donc sur la croissance de long terme. Ces dépenses publiques pourraient être financées sans aucun danger par l’endettement public, ce qui permettrait de maintenir un déficit public structurel élevé. Mais savoir précisément quelles dépenses publiques accroissent la productivité est difficile : il faut sortir des généralités et aller à un degré fin d’analyse.