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Patrick Artus

Si rien ne change, il va falloir absolument que la BCE change d’objectif, explicitement ou de fait

Dans la zone euro, l’inflation sous-jacente : n’est plus cyclique à court terme ; ne varie plus avec l’offre de monnaie à long terme. L’inflation totale varie donc essentiellement avec le prix de l’énergie. Dans cette situation, si elle se prolonge, que la BCE, que ce soit avec un horizon de court-moyen terme ou un horizon de long terme, ait un objectif d’inflation n’a plus de sens : l’inflation n’est plus contrôlable par la Banque Centrale. On sait qu’il est presque impossible de changer les traités européens et le mandat de la BCE. Pourtant, il faudrait ouvrir une réflexion sur l’objectif de la BCE, s’il ne peut plus être un objectif d’inflation ; au minimum, il faudra que, de facto, la BCE change d’objectif. Dans l’idéal, le nouvel objectif pourrait être la croissance en valeur ou bien une fourniture régulière de liquidité ; dans la pratique, il risque d’être le taux d’intérêt à long terme en raison du risque de perte de solvabilité des Etats de la zone euro.
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