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Patrick Artus

Si une Banque Centrale veut défendre sa devise, elle utilise normalement d’abord les interventions de change, puis les taux d’intérêt ; la Russie ne peut pas utiliser les interventions de change

Un certain nombre de pays sont confrontés à une forte dépréciation de leur taux de change : dans la période récente (depuis 2018) par exemple , le réal brésilien, la roupie indienne, le peso argentin, la lire turque, et aujourd’hui le rouble russe. Si la Banque Centrale veut freiner la dépréciation du taux de change, et l’inflation qui l’accompagne, normalement : elle utilise d’abord des interventions par les réserves de change, ce qui évite dans un premier temps de pénaliser l’économie par des taux d’intérêt plus élevés ; puis, si cela ne suffit pas, si la baisse des réserves de change est trop importante, la Banque Centrale passe à une hausse des taux d’intérêt. Nous regardons si cette séquence a été respectée au Brésil, en Inde, en Argentine, en Turquie. Aujourd’hui en Russie, avec le gel des avoirs en devises occidentales de la Banque Centrale, nécessairement la hausse des taux d’intérêt est la seule arme disponible.
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