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Patrick Artus

S’il y a trop d’épargne (pas assez de demande) après la crise sanitaire, on peut éviter de se poser la question de la solidarité

Pendant le confinement, la faiblesse de l’activité vient de l’impossibilité où se trouvent beaucoup de salariés d’aller travailler ; mais après le confinement, la faiblesse de la production viendra probablement de la faiblesse de la demande. Un débat est apparu alors sur la question de la solidarité : quelle catégorie sociale doit réduire ses revenus et dans quelle proportion pour participer à la baisse du revenu national. Mais si la faiblesse du PIB vient de l’insuffisance de la demande, donc de l’excès d’épargne, il existe un moyen d’éviter de poser cette question de la solidarité. L’Etat doit conserver un déficit public cyclique qui compense l’insuffisance de la demande, et qui maintienne le revenu de tous les agents économiques au niveau qu’il aurait au plein emploi. Ce déficit public est normalement facile à financer, puisque l’Etat peut emprunter l’excès d’épargne. Ceci ne dispense pas bien sûr d’utiliser le déficit public pour financer des politiques économiques qui favorisent le redémarrage de la demande ; ceci ne dispense pas non plus de monétiser une partie des déficits publics, si l’excès d’épargne n’est pas spontanément investi en obligations du secteur public.
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Natixis
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Patrick Artus

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