S’il y a un nouveau choc sanitaire qui arrête l’économie, le problème sera l’acceptabilité de la monnaie

Il est possible qu’un nouveau choc sanitaire (variant Omicron de la Covid, ou autre variant plus tard) conduise les États à prendre des mesures de protection qui arrêtent certaines parties de l’économie, comme en 2020. Il est alors certain que les gouvernements mettraient en place des politiques budgétaires très expansionnistes pour protéger les ménages et les entreprises, comme ils l’ont fait en 2020-2021. Il est certain aussi qu’il faudrait que les déficits publics soient à nouveau financ é s par la création monétaire pour éviter l’effet d’éviction (une forte hausse des taux d’intérêt à long terme). Mais, pour que cela soit possible, il faut que le supplément de monnaie offerte soit accepté, soit demandé, comme cela a été le cas en 2020-2021. Mais il peut y avoir une crise d’acceptabilité de la monnaie, si l’offre de monnaie augmente encore massivement : les agents économiques refusent de détenir davantage de monnaie et s’en débarrassent au profit d’autres actifs (actifs réels, monnaies privées…). C’est bien l’acceptabilité de la monnaie qui conditionne la capacité des É tats et des Banques Centrales à réagir à une nouvelle crise sanitaire.