Stratégie Covid de l’Europe : attention aux traces durables de la crise
Nous allons regarder l es situation s de la zone euro et de la France. Le choix y a été fait d’une stratégie sanitaire acceptant un nombre élevé d’infections, et imposant des restrictions sanitaires quasi permanentes pour éviter la saturation du système hospitalier. On sait qu’une autre stratégie (« zéro Covid ») aurait été possible, avec le maintien d’un nombre très faible d’infections, par des mesures très rapides dès que la pandémie redémarre, et que cette autre stratégie, en moyenne depuis le début de la crise, aurait permis que le niveau de restrictions sanitaires et la perte de production soient beaucoup plus faibles. Pour différentes raisons, les pays européens ont jugé que cette stratégie zéro Covid n’était pas applicable en Europe. La stratégie choisie conduit à une économie européenne qui reste faible au moins jusqu’à l’été 2021, et à ce que le temps nécessaire pour corriger la perte d’emploi s et la sous-utilisation des capacités soit très long, jusqu’en 2023 probablement. Il en résulte une crise longue ( 4 ans ), donc conduisant à une longue période pendant laquelle les salariés sont écartés de l’emploi et des entreprises subissent des pertes de production ; avec le risque que les traces à long terme de cette situation soient fortement négatives (sur le capital humain, sur la situation financière des entreprises et leur capacité à investir , sur les finances publiques).