Taux d’intérêt sans risque et rendement des actifs risqués
On a observé depuis 10 ans une baisse continuelle des taux d’intérêt sans risque (nous regardons les situations des Etats-Unis et de la zone euro). On peut alors comparer les taux d’intérêt sans risque aux rendements des actifs risqués (nous regardons les actions, l’immobilier résidentiel). Une hausse de l’écart entre le rendement des actifs risqués et les taux d’intérêt sans risque peut avoir deux causes différentes : une hausse de la perception du risque lié à la détention des actifs risqués, et des primes de risque correspondantes, associée à la répétition des crises ; une imperfection financière, prenant la forme de l’insuffisance des arbitrages entre les dettes sans risque et les actifs risqués, par exemple parce qu’il y a répression financière (détention forcée, en raison de la règlementation, des dettes sans risque). Dans les deux cas, il y a une forte inefficacité de la politique monétaire expansionniste, puisque, si elle fait baisser les taux d’intérêt sans risque, elle ne fait pas baisser le coût du capital risqué.