Toute l’analyse du Système Monétaire International part de l’analyse par le trilemme (le triangle d’incompatibilité) ; est-elle encore valable ?
La réflexion sur l’organisation du Système Monétaire International est souvent guidée par le trilemme (le triangle d’ incompatiblité ). Le trilemme dit que parmi les trois choix : taux de change fixe ; parfaite mobilité des capitaux (absence de contrôle des capitaux) ; politique monétaire indépendante (ayant des objectifs internes et non externes), seuls deux d’entre eux peuvent être obtenus. La configuration la plus fréquente est aujourd’hui parfaite mobilité des capitaux – politique monétaire indépendante, qui impose alors d’adopter les taux de change flexibles. Mais un déba t est apparu sur l’efficacité de ce choix. S’il permet, puisque la politique monétaire a des objectifs internes (stabilisation de la production et de l’inflatio n) d’obtenir une variabilité faible de la croissance et de l’inflation, ne conduit-il pas à une variabilité excessive des taux de change ? Celle-ci résulterait en particulier de l’abondance de liquidité disponible et qui peut être investie dans les différentes devises, donc passer d’une devise à l’autre, d’où la taille croissance des flux de capitaux internationaux. Il peut être alors nécessaire de faire un autre choix : contrôle des capitaux, politique monétaire ayant comme objectif la stabilité du taux de change (mais pouvant alors conduire à une variabilité excessive de la croissance et de l’inflation).