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Turquie : du risque macroeconomique au risque bancaire

La Turquie fait face à d’importants déséquilibres aux premiers rangs desquels un large déficit courant, une forte accélération de l’inflation et un endettement en devises étrangère s structurellement élevé. Ces fragilités ont été mises au grand jour lors de la crise de l’été dernier. Depuis lors, la dégradation du contexte macroéconomique s’est accélérée et constitue une source de risque pour le secteur bancaire. Les banques turques sont des institutions exposées à de multiples devises opérant dans un pays émergent en difficulté au sein d’un marché très fragmenté et concurrentiel. La situation actuelle cause un risque de refinancement à moyen terme plus qu’à court terme, les banques turques affichant une structure de capital et des indicateurs de liquidité solides. À plus long terme, les banques devraient faire face à des effets secondaires liée au contrecoup des mesures peu orthodoxes adoptées par Erdogan. Par ailleurs, la dégradation de la qualité du crédit des entreprises clientes des banques est inéluctable, et ce même si elle n’apparaît pas de façon significative dans les principaux indicateurs qui demeurent plus favorables que pour les autres pays émergents. IFRS 9, ou plutôt TFRS 9 (l’équivalent local), se traduira par un creusement des expected loss qui aura, tôt ou tard, des conséquences sur les ratios de capitaux.
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Natixis
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