Un Hard Brexit ne pèserait pas forcement sur le taux de rendement « prime » des bureaux londoniens
Nous avons modélisé le marché des bureaux londoniens pour en prévoir l’évolution selon deux hypothèses différentes : un hard Brexit ou une sortie ordonnée du Royaume - Uni de l’UE . Dans l’hypothèse d’un hard Brexit, le modèle anticipe une chute brutale de la consommation et un arrêt complet de la progression des loyers de bureaux sur fond de contraction de la croissance et de chute de la livre sterling. Au fil du temps, il prévoit une reprise de la croissance des prises en occupation et des loyers à mesure que l’économie bénéficiera d’une relance monétaire et d’un niveau plus compétitif de la livre sterling. En revanche, les rendements « prime » augmenteraient en cas de hard Brexit, les moins-values faisant plus que compenser la baisse des loyers dans le s bureau x . Après avoir introduit une variable supplémentaire pour tenir compte du rôle de Londres en tant que place financière, et en supposant un déclin de l’attractivité de Londres par rapport aux autres grands centres financiers, le modèle suggère toujours un rebond des rendements « prime » des bureaux, mais dans une moindre mesure. Autrement dit, un recul de Londres dans la hiérarchie des places financières mondiales se traduirait par un effet défavorable plus marqué sur les loyers de bureaux « prime ». Ainsi, l’accès aux marchés financiers de l'UE une fois le Brexit acté reste un point crucial à surveiller.