Un nouveau programme de LTRO, mais pas dans l’immédiat
TLTRO II a créé pour les banques l’opportunité d’avoir accès à des centaines de milliards de liquidité BCE. Comme i) les premières tranches de TLTRO II arrivent à échéance dans moins d’un an et que ii) les remboursements anticipés ne font pas sens pour beaucoup de banques, un problème de liquidité à court/moyen terme semble inévitable. En conséquence, nous nous attendons à ce que la BCE annonce lors de sa réunion de juin une nouvelle opération de refinancement à long terme pour septembre. La nouvelle opération de refinancement sera probablement moins « généreuse », permettant seulement aux banques de renouveler les emprunts en cours souscrits dans le cadre de TLTRO II, avec une maturité de deux ans seulement et un taux d’intérêt correspondant à celui des opérations principales de refinancement de la BCE. Une réaction négative des investisseurs à l’annonce n’est pas exclue. Outre le regain d’appétit pour le risque, il est en effet probable que l’appréciation des BTP et des valeurs financières ait été causée par l’anticipation des annonces de la BCE. On ne peut pas exclure le risque d’une déception face aux annonces de la BCE, étant donné : i) le lancement tardif de la nouvelle opération de refinancement ; ii) notamment, la nature particulièrement limitée de l’opération que nous envisageons (LTRO III se limitant à une opération à 2 ans), sachant que le consensus table sur un lancement plus précoce (en juin), un certain nombre de tranches (trois ou quatre) et une maturité plus lointaine ; iii) il s’agira d’un renouvellement plutôt que d’une opération à part entière s’ajoutant au financement déjà obtenu par les banques européennes dans le cadre de TLTRO II.