Un pessimisme étonnant sur la zone euro
Quand on réfléchit « froidement », on devient plutôt optimiste sur les perspectives économiques de la zone euro : croissance plus rapide des salaires, désinflation due à la baisse du prix du pétrole, politiques monétaire et budgétaire expansionnistes, situation financière favorable des entreprises. Mais les enquêtes de conjoncture (cycliques) se dégradent, ainsi que la situation des marchés financiers, en contradiction claire avec ce que dit l’analyse macroéconomique. Il est apparu un pessimisme, au départ irrationnel, sur la zone euro, avec une croyance qui se répand en l’idée que la croissance va reculer fortement, peut-être avec l’inquiétude au sujet du Brexit, du conflit commercial avec les Etats-Unis, de la montée des populismes. Honnêtement, l’analyse macroéconomique ne permet pas de devenir très pessimiste sur la zone euro.