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Patrick Artus

Un problème avec les stress-tests des banques de la zone euro : l’instabilité de la corrélation entre la croissance du PIB, les faillites, les marchés financiers

L es hypothèses du scénario à risque utilisé es pour les stress - tests des banques européenne s en 2021 sont aujourd ’ hui connues  : recul de 3,6  % du PIB, recul des prix de l ’ immobilier de 16,1  %, des prix de l ’ immobilier commercial de 31,2  %, de 50  % des cours boursiers  ; hausse de 4,7 points du taux de chômage . M ais il existe un problème conceptuel profond avec ces hypothèses  : l ’ instabilité de la corrélation entre PIB, chômage, faillite s et marchés financiers . Q uand on regarde la crise de la Covid, on voit effectivement un effet beaucoup plus faible du recul de l ’ activité sur le chômage, les faillites, les prix de l ’ immobilier, les cours boursiers, les spread s de crédit, qui est dû à des causes connues  : la forte réaction de la politique budgétaire ; la forte réaction de la politique monétaire et la création monétaire qui ont soutenu les prix des actifs ; l’absence de crise bancaire à la différence de 2008-2009, l’absence de rationnement du crédit. On peut donc défendre l ’ idée aujourd ’ hui qu ’ un recul du PIB aurait beaucoup moins d ’ effets négatifs sur les banques ( au travers de la solidité des banques qui leur permet de continuer à prêter , des réactions de la politique économique ) que dans le passé . Nous allons regarder les situations de la zone euro et de la France.
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Natixis
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