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Patrick Artus

Un problème très sévère dans la zone euro : les taux d’actualisation (de préférence pour le présent) sont très différents entre les pays, alors que les taux d’intérêt sont les mêmes

On peut connaître le taux d’actualisation, le degré de préférence pour le présent des pays de la zone euro (nous regardons l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie) en examinant : les politiques budgétaires (une politique budgétaire expansionniste révèle une préférence pour le présent et un taux d’actualisation élevé s ) ; les taux d’épargne des ménages, l’endettement des ménages et des entreprises (un taux d’épargne faible, une hausse de l’endettement révèlent une préférence pour le présente forte). On voit donc : une préférence pour le présent, un taux d’actualisation élevés en France et de plus en plus en Italie ; une préférence pour le présent, un taux d’actualisation faibles en Allemagne et en Espagne. Les taux d’intérêt sont pratiquement les mêmes dans les quatre pays. Si le taux d’intérêt est plus faible que le taux d’actualisation, il en résulte normal ement un très fort endettement ; s’il est plus élevé, un très fort désendettement. Il est donc difficile que des pays qui ont des préférences pour le présent très différentes aient la même monnaie.
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