Un état des lieux sur la Courbe de Phillips aux États-Unis et dans la zone euro
Nous regardons comment a évolué, aux États-Unis et dans la zone euro, le lien entre taux de chômage, taux d’emploi et inflation sous-jacente : soit globalement ; soit en décomposant entre les mécanismes du marché du travail (lien entre chômage, emploi et salaires) et les mécanismes du marché des biens (lien entre coûts salariaux et prix). Nous voyons aussi bien aux États-Unis que pour la zone euro que la disparition du lien entre taux de chômage et inflation vient à la fois de l’affaiblissement de l’effet du chômage sur la croissance des salaires et du grand affaiblissement de l’effet des coûts salariaux sur les prix. Une remontée des coûts salariaux écraserait donc les profits aux États Unis et dans la zone euro : le pricing power n’est pas plus élevé aux États-Unis. Une baisse du chômage, dans les deux pays, profite peu aux salariés. Les situations des États-Unis et de la zone euro sont donc assez symétriques.