Une BoE plus dovish ne signifie pas nécessairement une baisse en juin
La répartition des votes étant plus dovish lors de la réunion du MPC de mai, ainsi des projections d’inflation révisée en baisse (en dessous de l’objectif d’ici deux ans) suggèrent que la BoE se prépare à assouplir les conditions monétaires. Le gouverneur Bailey a semblé optimiste quant au fait que « les choses avancent dans la bonne direction » et qu’« une seule baisse » « laisserait encore » le Royaume-Uni « avec une politique monétaire restrictive ». La BoE restera néanmoins data-depend e nt et, en tant que telle, la baisse des taux lors du meeting du 20 juin prochain n’est pas « un fait accompli » mais n'est simplement « pas exclue ». Les deux prochains chiffres d'inflation seront moins hawkish en raison d'une réduction temporaire du plafond énergétique et ne devraient donc pas être déterminants pour la modification des taux d'intérêt. Pourtant, si l’inflation des services se dissipait plus que prévu, ou si le marché du travail se détériorait plus fortement, une baisse des taux en juin pourrait devenir une option privilégiée. Cette semaine, la croissance des salaires au Royaume-Uni a été plus forte que prévu (inchangée à 6% pour les salaires fixes contre un consensus de 5,9%) et le taux de chômage au Royaume-Uni, bien qu'il se soit élevé à 4,3%, reste inférieur au taux d'équilibre à moyen terme de la BoE de 4,5%. Par ailleurs, la première estimation du PIB pour le T1 a été plus forte que prévu à +0,6% T/T (consensus 0,4%) après -0,3% au T4 et -0,1% au T3, ce qui suggère moins d’urgence dans la nécessité de baisser les taux d’intérêt. À ce titre, nous maintenons notre scénario d’une baisse des taux en août, car nous pensons que la BoE aura besoin de plus de preuves de dissipation des pressions sur l'inflation, les salaires et les services, afin d'atténuer les risques d'effets de second tour persistants.