Une crise immobilière est possible même si les taux d’intérêt restent très bas
Le retournement à la baisse des prix de l’immobilier à partir de 2007 déclenche la hausse des défauts des ménages américains sur les crédits immobiliers et la crise des subprimes. Mais aujourd’hui, les taux d’intérêt sont de plus en plus bas par rapport au taux de croissance, et on n’attend pas, dans les pays de l’OCDE, de hausse des taux d’intérêt qui conduirait à un retournement à la baisse des prix de l’immobilier. Ceux-ci vont donc continuer à augmenter, et on peut alors craindre une autre forme de crise de l’immobilier qui ne soit pas due à la hausse des taux d’intérêt. En effet, si les prix de l’immobilier des pays de l’OCDE, avec les taux d’intérêt à long terme nettement plus faibles que le taux de croissance, continuent à augmenter, alors à un certain moment le niveau des prix de l’immobilier est si élevé que, même avec des taux d’intérêt très bas, il y a chute de la demande de logements et d’immobilier commercial, chute des prix de l’immobilier et crise de solvabilité des emprunteurs. Les taux d’intérêt très bas, même s’ils restent très bas, peuvent conduire à terme à une crise de l’immobilier.