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Patrick Artus

Une partie importante des écarts entre les taux d’emploi s’explique par les écarts entre les poids des cotisations sociales des entreprises et les écarts entre les niveaux de compétence de la population active

Quand on compare les pays de l’OCDE, on voit une corrélation forte entre le taux d’emploi (le pourcentage de la population en âge de travailler qui a un emploi) d’une part, le poids des cotisations sociales des entreprises et les compétences de la population active d’autre part. L’analyse économétrique montre que ces deux variables expliquent  70 % des écarts entre les pays des taux d’emploi. Les pays de l’OCDE où l’objectif central de la politique économique doit être le redressement d’un taux d’emploi anormalement faible (Portugal, Grèce, Belgique, Espagne, Italie, France) doivent donc en priorité réduire le poids des cotisations sociales des entreprises et (ou) redresser les compétences de la population active. Notre analyse montre que l’écart de taux d’emploi par exemple entre l’Allemagne et la France (10,5 points) s’explique pour 35 % par l’écart entre le poids des cotisations sociales et pour 48% par l’écart entre les niveaux de compétence de la population active.
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