Une politique monétaire alternative ?
Les Banques Centrales sont confrontées aujourd ’ hui : à une inflation forte qu’elles doivent combattre ; à la nécessité d’investir beaucoup, avec les investissements de la transition énergétique, avec le besoin de redresser les investissements des entreprises et les investissements en logements . La politique monétaire qui permettrait à la fois de soutenir l’investissement et de freiner la composante cyclique de la demande pour freiner l’inflation est assez clair e , il faudrait : augmenter fortement les taux d’intérêt à court terme ; inverser la pente de la courbe des taux d’intérêt, pour maintenir des taux d’intérêt à long terme assez bas qui soutiennent l’investissement. Il faudrait donc que les Banques Centrales augmentent nettement les taux d’intérêt à court terme et maintiennent le Quantitative Easing . Curieusement, elles font l’inverse (arrêt du Quantitative Easing ou même Quantitative Tightening , hausse modérée des taux d’intérêt à court terme). Cela peut venir du conservatisme des Banques Centrales, qui utilisent la séquence usuelle de politique monétaire (arrêt du QE puis hausse des taux d’intérêt) ou bien du rejet de l’inversion de la courbe des taux d’intérêt (parce qu’elle annoncerait une récession, parce qu’elle est défavorable aux banques et aux investisseurs institutionnels).