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Patrick Artus

Une tension sociale forte dans les pays européens après la crise du coronavirus

Nous voyons trois raisons objectives pour lesquelles on doit attendre une tension sociale forte dans les pays de la zone euro après la crise du coronavirus. Après la crise, la bipolarisation du marché du travail va s’aggraver : des emplois industriels vont disparaître, et être remplacés par des emplois très qualifiés dans les secteurs technologiques et par des emplois peu sophistiqués et mal payés dans les services domestiques ; ceci veut dire des inégalités de revenu plus élevées, une mobilité sociale encore plus faible. Les difficultés des entreprises (hausse de l’endettement, recul des profits, recul de la productivité avec les nouvelles normes sanitaires) vont conduire à une austérité salariale plus forte, à l’accroissement et non à la réduction des délocalisations, à des hausses de prix donc à la baisse du pouvoir d’achat. Certains secteurs d’activité (automobile, aéronautique, transport aérien, distribution traditionnelle, restauration, culture…) vont être en très grande difficulté malgré les aides des Etats, d’où une hausse inévitable du chômage, alors que d’autres secteurs au contraire (technologies au sens large, santé) connaîtront au contraire une forte progression de l’activité et des goulots d’étranglement, des difficultés d’embauche.
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Natixis
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Patrick Artus

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