Report
Patrick Artus

Une évolution très importante : le recyclage de l’excès d’épargne se fait par des capitaux privés et plus par les Banques Centrales

Jusqu’à la crise de 2008-2009, l’excès d’épargne apparaissait en Chine, dans d’autres pays émergents, dans les pays exportateurs de pétrole, au Japon, et était recyclé vers les pays ayant des déficits extérieurs, en particulier les Etats-Unis, essentiellement par les Banques Centrales et l’accumulation de réserves de change. Ceci impliquait un financement assez stable des déficits extérieurs, et qui passait essentiellement par l’achat d’obligations du secteur public dans les pays déficitaires, ainsi qu’une forte création monétaire. Depuis la crise, on a vu que l’excès d’épargne se localisait aussi dans la zone euro, et qu’il n’était plus recyclé par les Banques Centrales, dont les réserves de change n’augmentent plus, mais par des capitaux du secteur privé. Ceci implique un financement moins stable, en particulier vers les pays émergents qui ont des déficits extérieurs, peut-être dans le futur vers les Etats-Unis, et réalisé davantage par des achats d’actions, des investissements d’entreprises, ainsi que l’arrêt de la création monétaire dû à l’accumulation des réserves de change. La stabilité et la nature du recyclage international de l’excès d’épargne ont donc beaucoup changé, d’une manière défavorable aux pays ayant des déficits extérieurs, aux marchés de la dette publique, et à la croissance de liquidité mondiale.
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Natixis
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Patrick Artus

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