Vers des politiques monétaires tout le temps expansionnistes et vers les déséquilibres associés
La stratégie contemporaine des Banques Centrales des pays de l’OCDE apparaît de plus en plus clairement : dans les récessions, mettre en place des politiques monét aires ultra-expansionnistes pour soutenir la demande et pour permettre aux Etats de mener des politiques budgétaires aussi très expansionnistes ; durant les périodes de croissance, maintenir une politique monétaire assez expansionniste pour éviter les crises financières (crises de la dette qui viendraient de la hausse des taux d’intérêt à long terme, retournement brutal à la baisse des prix des actifs financiers ou immobiliers). On se dirige donc vers des politiques monétaires tout le temps expansionnistes , ce qui a des conséquences importantes : les Banques Centrales, après les récessions, n’essaient pas de réduire la taille de leur bilan, ce qui implique que les dettes publiques émises pendant les récessions sont de fait annulées, et qu’il n’y a pas de limite aux déficits publics ; la liquidité reste toujours abondante et les taux d’intérêt restent toujours bas, ce qui implique une hausse de plus en plus rapide, après les récessions, des prix des actifs, une probabilité de plus en plus faible d’explosion des bulles, et des inégalités patrimoniales de plus en plus fortes. Nous allons donc probablement vivre dans des économies « déséquilibrées » : politique monétaires et budgétaires très expansionnistes, surévaluation permanente des prix des actifs.