Vers un aléa de moralité généralisé ?
Les Banques Centrales mènent une politique monétaire de plus en plus agressive : achats de dettes publiques, puis achats de dettes privées, y compris de mauvaise qualité, contrôle des taux d’intérêt à long terme, peut-être dans le futur, achats d’actions… Ceci leur permet de contrôler les taux d’intérêt à long terme, les spreads de crédit, peut-être plus tard les cours boursiers. Bien sûr, la politique monétaire devient plus efficace, mais il apparaît un aléa de moralité généralisé : il n’y a plus de limite aux déficits publics, puisque les taux d’intérêt à long terme sont stabilisés ; les investisseurs peuvent acheter sans crainte des actifs risqués (obligations des entreprises, actions…) puisqu’ils sont assurés par les Banques Centrales. Cet aléa de moralité généralisé fera apparaître inéluctablement une hausse continuelle de l’endettement public et une prise de risque excessive par les investisseurs, ce qui ne peut se terminer que par une crise.