Voit-on des signes d’un redressement du pouvoir de négociation des salariés aux États-Unis ou dans la zone euro ?
Les difficultés d’embauche, le nombre d’emplois vacants relativement au nombre de chômeurs ont augmenté depuis le milieu de 2021 aux États-Unis et dans la zone euro, et se situent encore à un niveau assez élevé. Le taux de chômage reste bas, le taux de démission, quoiqu’en recul, reste élevé. En principe, ces évolutions devraient montrer que le pouvoir de négociation des salariés a augmenté, donc que le salaire réel a augmenté, relativement à la productivité du travail, plus vite que dans le passé. Nous voyons , aux États-Unis comme dans la zone euro, que depuis 2016 et depuis 2021 , le salaire par tête augmente moins vite que la productivité du travail, c’est-à-dire que la forte tension sur le marché du travail n’a pas entraîné un redressement du pouvoir de négociation des salariés.