Vouloir à tout prix éviter les crises financières ou bancaires serait une grave erreur
On sait ce qu’il faudrait faire pour éviter les crises financières ou bancaires  : surcapitaliser les intermédiaires financiers ; imposer une détention excessive d’actifs financiers sans risque ou liquides aux intermédiaires financiers, ce qui fait disparaître le risque de défaut ou de crise de liquidité de ces intermédiaires ; réduire la taille des banques et des marchés financiers en ayant des entreprises qui autofinancent leurs investissements ; segmenter entre pays les marchés financiers et couper les interconnexions entre les intermédiaires financiers pour éviter la transmission des crises et les crises systémiques. Malheureusement, ces évolutions, qui éviteraient effectivement les crises, conduiraient à des inefficacités très graves : une utilisation inutile de l’épargne ; la disparition du rôle des intermédiaires financiers pour investir dans des projets risqués à long terme à partir de l’épargne à court terme et sans risque des ménages ; la compression des salaires pour augmenter les profits des entreprises ; la mauvaise allocation internationale de l’épargne et la faible diversification des risques.