Y a-t-il des pays de l’OCDE qui échappent au choix entre chômage structurel faible et inégalités faibles ?
On peut craindre que les pays de l ’ OCDE soi en t confrontés au choix suivant  : s oit ils choisissent d ’ avoir un chômage structurel faible, mais alors les salaires des peu qualifiés doivent être faibles, et les inégalités de revenu et la pauvreté sont élevées  ; s ’ ils corrigent les inégalités de revenu par des politiques redistributives de grande taille, ils ont nécessairement une pression fiscale élevée qui fait monter le chômage structurel  ; il s ’ agit donc d ’ inégalité s de revenu élevée s aussi bien avant qu ’ après redistribution  ; s oit ils choisissent d ’ avoir des inégalités de revenu et un taux de pauvreté faibles  ; ils ont alors un niveau élevé des bas revenus, soit par les salaires, soit par la redistribution, ce qui détruit de l ’ emploi peu qualifié et conduit à un chômage structurel élevé. Il semble donc impossible d ’ avoir à la fois un chômage structurel faible et des inégalités de revenu ou un taux de pauvreté faibles. Mais y a t il des pays qui échappent à cette malédiction, et pourquoi  ? La réponse est positive, et ces pays sont caractérisés par des gains de productivité élevés et des compétences fortes de la population. Il s ’ agit de la Suède, des Pays-Bas, de l ’ Autriche, de l ’ Allemagne, du Danemark et de la Suisse.