Y a-t-il des relocalisations en France ?
On entend souvent dire qu’avec la baisse des impôts des entreprises et de la taxation du capital, avec les nouvelles règles de licenciement, avec la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle, avec les aides publiques à la relocalisation (Programme d’Investissements d’Avenir, argent du Plan de Relance pour soutenir l’investissement dans les secteurs stratégiques), la France est devenue plus attractive pour les entreprises et qu’il y a en conséquence des relocalisations. Au-delà des exemples de relocalisation (qu’on peut trouver dans la pharmacie, l’électronique, le textile haut de gamme, l’agroalimentaire) , voit-on des relocalisations au niveau macroéconomique malgré les facteurs défavorables connus : coûts élevés et compétences faibles ? Quand on examine : les parts de marché de la France, le commerce extérieur industriel ; l’emploi industriel, la capacité de production de l’industrie ; l’ investissement industriel ; les investissements directs. On voit une amélioration en France en 2018-2019 qui concerne : les exportations en volume (2018-2019) ; l’emploi industriel (2019) ; la capacité de production industrielle (2018-2019) ; mais pas les exportations en valeur, ou les importations, ou la balance commerciale industrielle, ou l’investissement industriel. De plus, il n’y a pas d’amélioration de l’investissement direct net, et les entrées d’investissement direct ne concernent pas l’industrie, mais les services essentiellement financiers. On ne peut donc certainement pas parler de relocalisations.