Y a-t-il un excès d’accumulation de capital en Chine qui résulte de l’excès d’épargne et des contrôles des capitaux ?
Par rapport aux autres pays émergents, la Chine est caractérisée : par un taux d’épargne de la Nation très élevé ; par des contrôles sur les sorties de capitaux. Ceci implique que l’énorme épargne des Chinois doit être investie en Chine, d’où, à l’équilibre, on peut le craindre, un excès d’investissement et de capital par rapport à ce qui serait optimal, d’où aussi des taux d’intérêt réels anormalement faibles. Nous essayons de regarder s’il y a excès d’accumulation de capital en Chine en comparant la Chine aux autres pays émergents, et en partant de la relation d’une part entre productivité du travail et intensité capitalistique, d’autre part entre taux de croissance et taux d’investissement. Nous voyons que, ce qui peut étonner, il n’y a pas d’anomalie en Chine : le niveau du capital n’est pas anormalement élevé par rapport au niveau de la productivité, le taux d’investissement n’est pas anormalement élevé par rapport au taux de croissance corrigé de la contribution de l’emploi.