Y a-t-il un poids optimal des retraites dans le PIBÂ ?
Le débat sur ce point est vif en France , où le poids de s retraites est nettement plus élevé que dans les autres pays de la zone euro (à peu près 14% du PIB contre à peu près 10% du PIB) et où le gouvernement tente de réduire progressivement ce poids. Quel s sont les points importants de l’analyse ? L a question du poids des retraites dans le PIB se pose que les retraites soient gérées en répartition (il y a alors prélèvement sur les revenus salariaux) ou en capitalisation (il y a alors prélèvement sur le revenu du capital) ; c’est une question de préférence pour le présent ou le futur des générations ; si le poids des retraites par répartition dans le PIB est élevé, il y a un transfert de grande taille des « jeunes » vers les « vieux », dont la conséquence est normalement la baisse du taux d’épargne des jeunes  ; la question est alors de savoir, dans un pays où le poids des retraites par répartition est élevé comme la France, si cela a conduit à une baisse anormale du taux d’épargne et du taux d’investissement ; la réponse est négative ; la question de la manière dont est prélevé le financement des retraites par répartition est importante ; en France, le poids des retraites conduit à un poids élevé des cotisations sociales des entreprises, qui diminue le taux d’emploi ; financer les retraites par un impôt qui cré e des distorsions est une mauvaise idée. Au total, on a l’impression que le plus urgent en France n’est pas de réduire le poids des retraites dans le PIB mais de modifier le financement des retraites de manière à ce qu’il ne soit pas entièrement réalisé par un impôt qui cré e des distorsions défavorables à l’emploi. Par ailleurs, l’accroissement du poids de la capitalisation en France ne peut pas se justifier par une insuffisance d’épargne, mais peut l’être par le rendement plus élevé de la capitalisation.