Zone Euro : Doit-on commencer à s’inquieter de l’inflation ?
Selon nous, la réponse est non. Si la forte accélération des prix observée en janvier a fait craindre que les perspectives soient finalement moins favorables qu ’ attendu concernant l ’ inflation, nous continuons de tabler sur une légère augmentation en moyenne de cette dernière à 1 ,4 % cette année , suivie d’un déclin à 0,9 % en 2022. L ’ accélération de janvier s ’ explique en partie par des facteurs temporaires. Les tensions inflationnistes sous-jacentes sont clairement plus modérées que ne le laissent entrevoir les chiffres globaux . En outre, compte tenu de la faiblesse des niveaux atteints par l ’ activité, même une croissance du PIB plus soutenue sur les prochains trimestres n ’ entraînera pas nécessairement une hausse significative de l ’ inflation. Il est bien sûr possible qu ’ au cours des prochaines années, l ’ inflation devienne (nettement) plus sensible à la croissance et accél ère de fait plus fortement une fois la reprise de nouveau enclenchée . Afin d ’ évaluer l ’ éventuel risque de hausse découlant d ’ un tel changement structurel, nous modélisons le comportement de l ’ inflation au cours des deux prochaines années en supposant que sa sensibilité à la croissance sera la même qu ’ avant la crise financière. Même dans un tel scénario, l ’ inflation sous-jacente n ’ excéderait pas 1,5% fin 2022. En résumé, il demeure peu probable que l ’ inflation converge rapidement vers l ’ objectif de la BCE. Autrement dit, sur l ’ horizon de prévision, cette dernière devrait maintenir sa politique monétaire très accommodante .