Zone euro : l’inefficacité de la politique monétaire expansionniste en l’absence de mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro
La mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro est devenue très faible en 2010, les pays à excédent d’épargne (Allemagne, Pays-Bas) ne voulant plus prêter aux autres pays. Ceci réduit considérablement l’efficacité de la politique monétaire expansionniste mise en place. En effet, la baisse des taux d’intérêt stimule la demande d’investissement ; mais dans les pays de la zone euro autres que l’Allemagne et les Pays-Bas, le supplément souhaité d’investissement ne peut pas être réalisé car ces pays sont soumis à une contrainte d’équilibre extérieur (ils ne peuvent plus s’endetter auprès de l’Allemagne ou des Pays-Bas). Les taux d’intérêt à long terme de ces pays remontent donc jusqu’au niveau où l’investissement est suffisamment faible pour que l’équilibre extérieur soit atteint. L’absence de mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro a donc fortement réduit l’efficacité de la politique monétaire de la BCE en empêchant que l’excédent d’épargne de l’Allemagne et des Pays-Bas finance un supplément d’investissement, que la politique monétaire expansionniste fait normalement apparaître, dans les autres pays.