Zone euro : quelle forme prendrait la révolte de l’épargnant ?
Les taux d’intérêt considérablement inférieurs au taux de croissance dans la zone euro sont une taxation importante des épargnants, que ceux-ci acceptent aujourd’hui. Mais pourraient-ils se révolter contre cette taxe dans le futur ? Cette révolte prendrait la forme : du refus de détenir des obligations à taux d’intérêt tr è s bas, d’où la nécessité pour la BCE de réouvrir le Quantitative Easing et d’acheter les obligations vendues pas les investisseurs et les épargnants ; du basculement des portefeuilles vers les actifs risqu é s de la zone euro (actions, immobilier, high yield ), dont les prix monteraient alors fortement malgré la hausse des taux d’intérêt à long terme, ou vers les obligations de régions ayant des taux d’intérêt plus élevés ( É tats-Unis, émergents), d’où la dépréciation forte de l’euro.