Zone euro : quels effets des taux d’intérêt réels négatifs ?
Les taux d’intérêt réels sont nettement négatifs dans la période récente dans la zone euro. Quelles sont les conséquences à attendre de ces taux d’intérêt réels négatifs ? Deux logiques s’affrontent : la logique néo- fisherienne  : les taux d’intérêt réels doivent revenir à long terme vers un niveau exogène, lié au progrès technique, à la croissance potentielle ; il va donc y avoir recul de l’inflation jusqu’à ce que ce rééquilibrage des taux d’intérêt réels soit réalisé ; dans la logique néo- fisherienne , l’inflation à long terme est ainsi déterminée par les taux d’intérêt nominaux ; la logique « optimiste » de l’ajustement du stock de capital : les taux d’intérêt réels négatifs vont conduire à un supplément d’accumulation de capital dans la zone euro jusqu’à ce que la productivité marginale du capital soit égale au taux d’intérêt réel ; selon cette logique, il va y avoir une forte progression de l’investissement dans la zone euro. La BCE n’est certainement pas néo- fisherienne .