Zone euro : si le pire est passé, nous ne sommes pas encore tirés d’affaire
Grâce à la levée du confinement, l ’ activité dans la zone euro reprend. Si nous pouvons désormais être certains que le pire est derrière nous, l ’ évolution de la conjoncture au second semestre de 2020 reste très incertaine. Clairement, u ne deuxième vague de l ’ épidémie suffisamment importante , qui obliger ait les gouvernements à instaurer un nouveau confinement à l ’ échelle de tou s le s pays , constitue le principal risque à ce stade . Sauf deuxième vague, nous estimons que les conditions d ’ un fort rebond de l ’ activité au T3 restent réunies. La levée du confinement , et les mesures de soutien agressives adoptées tant sur le plan monétaire que budgétaire, entraîneront un effet multiplicateur positif qui devrait permettr e à l ’ économie de sortir du marasme actuel . Les dernières statistiques confirment que c e processus est déjà enclenché . Au cours du second semestre de 2020, la vigueur de la reprise dépendra de deux facteurs essentiels. Premièrement, le taux d ’ épargne des ménages privés qui a atteint des niveaux record. Deuxièmement, l a dette des entreprises et de l ’ impact défavorable de son augmentation sur l ’ investissement productif . Sans la remettre en cause, ces deux facteurs ralentiront la reprise. En outre, le confinement ne devrait pas être intégralement levé, ce qui pourrait également peser sur l ’ activité. Par conséquent, nous pensons que le rétablissement de la conjoncture ne devrait pas être complet avant 2022. Il s ’ ensuit également que l ’ inflation sous-jacente devrait rester très modérée. Selon nous, sur l ’ horizon de prévision, elle devrait se maintenir autour de 1%. De fait, la BCE sera en mesure de mobiliser pleinement son bilan pour maintenir des conditions financières accommodantes et apporter un soutien financier aux gouvernements.