Lagardère : A l’aube d’une ère nouvelle.
Lagardère a profondément remodelé son portefeuille d’activités au cours des dernières années, en ciblant son développement sur le Travel Retail et en achevant son désengagement des activités de distribution au mois de février. Cette reconfiguration a été réalisée sans pression sur la structure financière de la société et les ratios de crédit ont été maintenus à des niveaux satisfaisants. Nous estimons le rating de Lagardère à BBB- et lui attachons un outlook stable. - Nous conseillons d’acheter les obligations Lagardère 2023 et 2024 qui offrent un rendement intéressant compte tenu de notre rating estimé. - >Facteurs de soutien - - Développement réussi dans le Travel retail qui devrait afficher une croissance mondiale annuelle proche de 4.9% sur la période 2016-2040. Le trafic devrait doubler à plus de 14 mds de passagers d’ici 2029. Le groupe prévoit de porter le CA de cette division de 3.7 mds EUR en 2016 à 4.1 / 4.6 mds EUR en 2019 (TCAM de 7 à 10% sur la période 2015-2019e) et l’EBITDA récurrent à 260 / 295 m EUR (vs. 209 m EUR en 2016), soit une marge supérieure à 6.4% (vs. 5.6% en 2016). - Redressement de la division Sport (break-even en 2014 et rentable en 2015).- Désengagement de l’activité de Distribution dans la branche Retail et repositionnement sur des segments plus dynamiques dans le Travel Retail.- Accès facile au marché obligataire et à des conditions très attractives : la dernière émission sortie en juin 2017 (300 m EUR, échéance 21/06/24) affiche un coupon de 1.625% (le plus faible obtenu depuis sa primo émission en 2009). - Le risque associé à la concentration des fournisseurs est modéré. La part des achats effectués auprès du premier, des cinq premiers et des dix premiers fournisseurs s’établit respectivement à 8%, 16% et 22%.Points à surveiller - - Le marché publicitaire mondial est peu dynamique (croissance estimée à 3.0 / 3.5% en 2017, soit le plus bas niveau observé depuis 2009) mais un léger rebond attendu en 2018 (croissance estimée à 4% / 4.5%). - Gestion de la transition digitale dans les livres (piratage, prix plus bas).- Les revenus du Groupe sont sensibles à la conjoncture économique (impact sur les ventes de magazines, fascicules et sur la fréquentation des lieux de vente liés au transport aérien). Ils dépendent également de l’évolution des dépenses publicitaires (une baisse de 1% du chiffre d’affaires publicitaire sur l’ensemble de Lagardère Active entraîne une baisse de 2 à 3 m EUR du résultat opérationnel de cette branche en année pleine). Par ailleurs, les revenus de Lagardère Publishing sont influencés par l’évolution des crédits alloués par certains États à l’achat de manuels scolaires. Enfin, dans le domaine des évènements sportifs, le CA est influencé par la stratégie de programmation de certains opérateurs, notamment publics (possibilité de diminuer ou retarder leurs acquisitions de contenus sportifs, tout en négociant des prix plus compétitifs). - La volatilité des changes peut avoir un impact sur le nombre de voyageurs et leur pouvoir d’achat en boutique hors taxe dans les devises concernées.- Politique de dividendes généreuse (dividendes + retours aux actionnaires).