Banquiers centraux et économistes semblent désarçonnés par l’absence d’accélération des salaires dans les économies dans lesquelles le bas niveau du taux de chômage suggère une situation de plein emploi traditionnellement propice à une montée des tensions salariales. Face à cette situation, les banques centrales sont sur le qui-vive, redoutant une correction de cette anomalie apparente qui pourrait se concrétiser par un emballement subit des rémunérations auquel elles ne se seraient pas préparées. En Allemagne où le taux de chômage, de 5,7 %, connait un plus bas niveau jamais enregistré depuis l’unification, la Bundesbank a l’œil rivé sur ce risque depuis près de deux ans sans, toutefois, que ne se révèle aucun soupçon d’inflation, la croissance du coût du travail ayant, à l’inverse, nettement décéléré ces derniers trimestres. Au Royaume-Uni la croissance annuelle des salaires s’est interrompue ces deniers mois malgré un taux de chômage de 4,7 % là encore proche de ses records historiques. Mais c’est aux États-Unis que cette anomalie taraude le plus les observateurs, alors que le taux de chômage, aujourd’hui de 4,3 % de la population active, a renoué avec son plus bas niveau depuis 2001, période au cours de laquelle la croissance des salaires dépassait 4 % l’an comme cela a systématiquement été le cas lorsque le taux de chômage atteignait des niveaux comparables. La courbe dite de Phillips qui met en relation la croissance des rémunérations à l’inverse du taux de chômage a, il est vrai, particulièrement bien fonctionné aux États-Unis par le passé, pays dans lequel la flexibilité des rémunérations est plus forte qu’en Europe.
Comment dès lors expliquer la dislocation apparente de cette relation et peut-on vraiment parler d’anomalie ? Telle n’est pas la conclusion de notre analyse qui trouve de nombreuses explications rationnelles à l’inertie en présence des rémunérations et, donc, à celle de l’inflation. De quoi, assurément suggérer aux banques centrales, la plus grande prudence quant à leur aspiration à renouer avec leurs pratiques habituelles de durcissement monétaire lorsque le taux de chômage approche son niveau supposé de plein emploi.
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