Comme envisagé dans notre Preview d’hier, la BCE avalise le ralentissement de ses achats dans le cadre du PEPP « par rapport à ce qu’elle a fait aux deuxième et troisième trimestres » de cette année. Rien de plus, en revanche. Un peu comme J. Powell, Mme Lagarde fait, donc, le minimum syndical ce qui justifie le reflux des taux d’intérêt futurs en réaction à ses propos, dans le sillage de la réaction des marchés américains au Beige book de la FED d’hier soir, ainsi que des spreads intra-UEM. L’euro s’inscrit en très léger repli par rapport à ce matin, réaction a première vue plus épidermique que fondamentale.
Mme Lagarde s’est montrée particulièrement modérée, bien plus réservée que ne l’était apparu son vice-président, M. de Guindos dans la presse espagnole la semaine dernière. Qualifié de recalibrage, le changement annoncé s’appliquera pour les trois prochains mois, sans que la BCE ne s’engage en quoi que ce soit sur son ampleur, ce qui lui laisse la latitude d’aller au-delà de ce qui a déjà été fait depuis la fin juillet ou non, selon les développements à venir, d’autant qu’elle n’a fait aucune référence au ralentissement déjà effectif de ses achats (cf notre d’hier. La décision apparaît relativement équilibrée, cohérente avec la révision à la hausse du scénario de croissance et d’inflation pour cette année et les deux prochaines et avec les progrès réalisés en matière sanitaire. Elle ne s’engage cependant pas davantage, face aux risques présents et aux progrès encore nécessaires que Mme Lagarde met en exergue, que ce soit sur la croissance ou sur l’inflation.
Le fait de parler de « progrès » en matière d’inflation est incontestablement bienvenu face aux inquiétudes qui se sont développées ces derniers temps sur les marchés. Mme Lagarde a sans nul doute soigné ses mots et elle a, semble-t-il, réussi à convaincre. Aux interrogations sur l’arrêt du PEPP, en mars, elle rappelle l’existence des autres instruments d’interventions à disposition de la BCE pour poursuivre ses interventions, si nécessaire. Ceux-ci ne sont aucunement remis en question, tout au moins d’ici la revue plus complète du mois de décembre qui décidera de leur avenir, qu’il s’agisse du APP ou des TLTRO. De même, sa prise de distance à l’égard de l’indicateur d’inflation anticipée à 5 ans dans 5 ans, est un fait assez remarquable, qui vise clairement à envoyer un message de non rupture aux marchés.
La BCE est encore loin de confisquer son support que même la révision de son scénario ne semble pas la conduire à envisager. Les projections de croissance semblent de fait très volontaires : la croissance du PIB est ainsi revue de 4,6 % à 5 %, une version sinon inaccessible, du moins osée. Sur l’inflation, la BCE persiste et signe quant à son caractère temporaire. Les prévisions, encore tirées à la baisse pour 2022 et 2023, sont plus réalistes pour 2021, à 2,2 %, ce qui devrait réduire la place à de mauvaises surprises additionnelles d’ici la fin de l’année.
L’ensemble est plutôt bienvenu pour les bourses européennes, en particulier pour les valeurs cycliques, quand bien même les développements américains pourraient rapidement reprendre la main sur les tendances de fond du marché.
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