Ça ne sera pas simple d’être le prochain Président de la BCE
Le p rochain Président de la BCE, à la fin de 2019, héritera d’une situation où : il n’existera aucune marge de manœuvre de la politique monétaire en cas d’affaiblissement de l’activité ; si la croissance diminue, les gouvernements des pays de la zone euro reviendront à une politique budgétaire expansionniste, et, avec les niveaux déjà très élevés des taux d’endettement publics, la BCE pourra être obligée de monétiser ces déficits publics (de r é ouvrir donc le Quantitative Easing ) ; la BCE pourra aussi être confrontée à des crises des dettes publiques, en l’absence de mécanisme de mutualisation du risque entre les pays de la zone euro, avec le risque que certains pays mènent des politiques budgétaires anormalement expansionnistes ou bien soient dans une situation de crise politique avec l’Europe. La ques tion se posera alors pour la BC E de soutenir ces pays, avec le risque de faire apparaître un fort aléa de moralité, ou de ne pas soutenir, avec le risque de faire exploser l’euro.