Avec la crise du Covid, des secteurs d’activité dans des situations très différentes

La crise du Covid va faire apparaître dans les pays de l’OCDE trois groupes de secteurs d’activité : ceux où il va y avoir probablement insuffisance durable de la demande (transport aérien, autos, avions, biens d’équipement, immobilier commercial, énergies fossiles) ; ceux où il va y avoir un recul de l’offre avec la baisse de la productivité due aux contraintes sanitaires (industrie, construction, distribution, restaurants, culture-loisirs) ; ceux où au contraire la demande va être forte (services technologiques et de télécom, commerce en ligne, logistique, services à la personne, santé et médicament, agro-alimentaire). Cette juxtaposition de secteurs aux situations diverses pose beaucoup de questions : qu’il y ait recul de la demande ou recul de l’offre, il y a baisse de l’emploi, et les secteurs où la demande est forte ne pouvant probablement pas compenser les emplois perdus dans les autres secteurs ; l’effet global sur l’inflation est a priori ambigu : baisse des prix dans les secteurs où la demande est faible, hausse des prix dans ceux où l’offre recule et où la demande est forte, et hausse globale du chômage ce qui peut freiner les salaires ; il est par contre clair qu’il y aura de forts mouvements des prix relatifs, avec une hausse des prix relatifs dans les secteurs où l’offre baisse et dans ceux où la demande augmente ; quelle politique économique globale face à cette dispersion des situations sectorielles ? Une relance de la demande n’aurait d’effets que dans les secteurs où la demande est faible ; il faut mener des politiques qui à la fois accroissent l’offre et la demande (en particulier de biens durables) : baisse des impôts des entreprises, subventions aux entreprises où la productivité recule à cause des contraintes sanitaires, amortissement accéléré.